Le fouilli de Deneb

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Celle-ci est une collaboration.

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Pour celui-là, l'aperçu Hitskin n'a pas pris en compte les catégories, c'est moins joli. Il est correct sur ce forum-ci : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Enfin, pour l'instant. Je change constamment ce thème, donc si vous avez de la chance, vous verrez le bon...

Tes couleurs

Sur les douces pages blanches et fines souillées
A la belle encre moirée de tous mes rêves,
Je cite, et je vois, et je lis, et je relève
Jusqu'à cent fois ton nom en lettres colorées.

Je souris à la seule vue de ce nom.
Nom que j'aime, Nom de bonheur, Nom de tristesse.
Nom de chatoyante couleur et de détresse.
Ce rêve prend fin. Rien n'est suffisamment long.

Les larmes qui me consument tombent, effacent
Ton nom. Et tandis qu'en sursaut je m'éveille,
Le rêve disparaît, emportant ses merveilles.
Et le jour devient nuit, le soleil devient glace.

D'une infâme douleur me transperçant, je crie.
Autrefois, j'avais cru comprendre que le noir
Était, de toutes, la couleur du désespoir.
Faux. Je le sais depuis qu'on t'a volé la vie.

J'épouse encore ta sublime image en blanc
Pour admirer tes traits, unique et seul décor.
Je rêve encore, encore songe à toi en or,
Couleur de ton cœur, prix de ta voix. Sons absents.

Je te pleure, toujours à flots, en violet.
Cruel souvent de cette voix qui déferle
En moi. Tu le manques tellement, en gris perle.
Perle rare et satinée que tu étais.

Je t'implore, t'appelle à pleine voix en bleu,
Teinte de solitude que tu as laissée.
De tout coeur, je te réclame en argenté,
Déchiré par la brume qui couvre tes yeux.

De chagrin, d'amour et de détresse, je pleure
Ta mort. Comme ce doux rêve fini, volé,
De ces pages ton nom gommé et effacé.
Je hais le noir, ténèbres. J'aimais tes couleurs.

Le chant du sabre

Le sabre chante la haine qui bouillonne en moi. Il chante ces années passées à me faire traquer. Le sabre chante avec précision, sans fausse note. Il siffle joyeusement en effleurant la peau d'un ennemi. Le sabre chante avec légèreté. Il chante sa vitesse tranchante dans le vent. Le sabre inspire ce chant de peur dans l'esprit de l'adversaire. Il trace son chemin en musique, sans se soucier des contretemps qui lui barrent la route.
Le chant du sabre est la dernière mélodie que mes ennemis entendent.

(Viha, sabre de Foehn)


Ce que dit l'épée

L'épée souffle à mon oreille que tu as peur. Aussi peur que moi lors de cette nuit noire où les cris résonnaient. L'épée me murmure que ton désarrois ne fait que grandir. Et je m'en satisfais. L'épée chuchote en passant près de ton visage. Et ton regard reflète ton effroi. L'épée entame sa sombre litanie qui te tétanise. Seuls les hommes comme toi l'entendent. L'épée ricane en admirant ton sort. Elle se nourrit de ta terreur palpable.
L'épée dit que tu vas bientôt mourir. Et elle a toujours raison.

(Ilo, épée de Flynn)